Eglise Saint Martin

Visite de l'Eglise

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L’Eglise Saint-Martin d’UR apparaît dans les documents dés l’an 839 ; avec le titre de paroisse, parmi les  dépendances de l’Evêché d’Urgel. L’Eglise de notre  village retrace deux grandes époques. La  partie extérieure droite date du XIéme siècle. Les pierres non travaillées,  les arts lombards sur les fenêtres sont représentatifs du 1er art roman… Également les divers décors comme l’arcature lombarde, la barre  lombarde et les dents d’engrenagévoquent l’art roman.

           Au XVIIIéme siècle, il y a eu la  construction du clocher avec son allure méridionale très imposante. Le cadre solaire, quant à lui est remarquable  puisque pour la première fois, une inscription en français y est notée: « elle  fuit travailler ».

          Classée monument historique, elle offre un intérêt architectural certain, avec sa nef unique, par un chevet tréflé, dont les trois absides s’ornent d’arcature lombardes à niches aveugles, une corniche en dents d’engrenage soulignant les murs du chœur.

            La nef unique a été refaite début  XVIII éme, on y incorpora deux chapelles latérales où on abrita deux retables, celui de la passion et celui du rosaire. On les doit au sculpteur MORAGAS de Puigcerdá et BARBARI Hyacinthe de la Seu d’Urgel.

            Entre 1750 et la révolution française. Ils sont de style baroque; car les statues occupent la totalité du retable.

Le retable du maître autel

           

 Il est dédié à Saint-Martin est dans sa partie la plus ancienne, l’œuvre d’Antoine PEYTAVI de Toulouse, vers le milieu du XVIéme siècle. Celui-ci réemploi la magnifique statue gothique de Saint Martin, qui est exposée actuellement dans la sacristie, et peint les panneaux latéraux gauches montrant Saint Martin prêchant devant l’empereur Valentinien et  ressuscitant un mort. Les panneaux droits montrent le miracle de la messe de Saint-Martin et la mort du Saint-Evêque et à la partie supérieure, une crucifixion à trois personnages entre Abraham et Moïse. Au début du XVIIIéme siècle, ce retable fut  modernisé, c’est à dire mis au goût du jour  par Joseph  SUNYER de Manresa qui exécute la statue de Saint-Martin placée dans la niche centrale, ainsi que celle de Saint Isidore et de Saint François-Xavier (mise dans la sacristie).On lui doit également le tabernacle, assezextraordinaire, doré en 1714 s’ouvrant par deux volets de l’Annonciation, qui montre l’importance de l’Eucharistie. Il  y ajoute d’autres détails comme Dieu le Père, le Saint Esprit soutenu par des angelots. Les deux tableaux ovales représentent Saint Martin partageant son manteau et ressuscitant des morts. Les retables de chaque côté du Maître Autel témoignent d’un renouvellement de style avec l’introduction du « Rococo », style artistique en vogue au XVIIIéme siècle inspiré du baroque et du décor rocaille français. Celui de droite est consacré à la vierge, et celui de gauche à Saint-Pierre.

 Le retable de la passion.

 

 

Situé à droite, on peut remarquer que le christ est « vivant » car il ne manifeste aucune souffrance. Ce retable représente des scènes douloureuses comme la flagellation, le couronnement en épines, la condamnation, le port de la croix. Au-dessus de ces tableaux nous pouvons apercevoir les angelots portant les instruments de la passion. Au centre, la vierge des sept douleurs, appelée    ainsi car elle a eu le cœur percé par sept épées.

 Le retable du rosaire

               

 

 

 

 Situé à gauche où sont représentées les statues de la vierge du rosaire, sainte Catherine de Sienne et Alain de la Roche. Les anges au dessus du retable sont des anges musiciens.

La sacristie

            Après la restauration  en 1988, par la municipalité, du chevet dans son aspect primitif, par destruction de la sacristie du XVIIIéme siècle et reconstruction d’une nouvelle sacristie dans l’espace situé   entre la chapelle du rosaire et le contrefort du flan nord.

            Cette nouvelle sacristie conserve les    encadrements de pierre de la fenêtre et de la porte, tout mobilier et  aménagement de la sacristie du XVIII éme ont été préservé (placard, évier, meuble de rangement, objet de culte).

 

 

Dans cette sacristie sont exposés les statues suivantes  ( de gauche à droite):St Martin , Ste Marie Madeleine, St Jean Baptiste, Vierge romane XIVéme siècle, St Joseph, St Sébastien, St Isidore, Ste Lucie, St François Xavier.

 

L’église Saint-Martin possède d’autres objets classés les plus anciens sont 

  •  La statue de Saint Martin du XIVéme.
  • La statue de la vierge et l’enfant post-romane du XIVéme.

 Dans la nef

 de l’église nous trouvons :

  • La croix de procession en bois sculpté du XIVéme
  • Le confessionnal placé sous la tribune du XVIIIéme.

 La cuve baptismale

          Une attention particulière doit être accordée à la cuve baptismale qui est originaire de l’Eglise Saint Martin d’Ur et qui sert toujours à l’administration du baptême.

 

            La cuve est creusée et sculptée dans un bloc de  granit matériaux surabondant et quasi unique de la région. Elle mesure extérieurement 0.83 mètre de hauteur et 1.11 mètre de diamètre. Les motifs sculptés qui couvrent ses flancs atteignent presque la ronde-bosse, mais la technique du sculpteur, très primitive a consisté à les tailler en resserve, en les cernant d’une profonde rainure ou en les isolant dans une cavité.

           Ce qui frappe, au premier coup d’œil, c’est évidemment le caractère « barbare » des thèmes sculptés, où des têtes humaines ou semi-humaines voisinent avec d’étranges figures schématiques et des combinaisons en forme de spirales, l’ensemble évoquant l’art celtique et même celui de l’Océanie ou de l’Amérique précolombienne. Ces thèmes divers apparaissent juxtaposés comme une série de métopes, ce qui incline à envisager l’hypothèse selon laquelle la sculpture aurait disposé ses figures en une suite logique,  signifiante dans tous ses détails et non pas purement et simplement décorative.